Le secteur financier attend avec impatience la réunion du Conseil de politique monétaire de Bank Al-Maghrib programmée le 19 décembre 2017. Une hausse de 0,25 point du taux directeur pour l’année 2018 et une autre pour l’année d’après sont prédits par les analystes de BMI Research, la filiale de Fitch Group. De ce point, on constate que le taux directeur passerait de 2,25% à 2,75% d’ici l’année 2019.
Cette théorie est alimentée par plusieurs raisons. Selon les analystes de BMI Research, l’élévation du taux directeur par BAM est lié à celui de la Fed, et c’est pour bloquer les sorties de devises et affaiblir ainsi les pressions sur la communauté. De même, le resserrement monétaire sera fondé sur le renouvellement de l’augmentation de 2018 et le rétablissement de la croissance économique. Selon un professionnel de marché, la possibilité d’une augmentation du taux directeur n’est pas très claire actuellement. Néanmoins, si la réforme du régime de change est lancée, une remontée de taux directeur est probable par BAM.
Cependant, cette augmentation doit se limiter à 2%. Conformément à la Banque Centrale, le rythme s’élèvera à 1,3% en 2018 après une année de hausse des prix à la consommation. De sa part, la BMI Research anticipe une hausse de 2,1% en cas du lancement du changement vers le régime de change flexible.
Une des raisons présentes aussi, on trouve celle du PIB. En fait, l’économie marocaine n’est pas assez forte pour supporter une telle augmentation des taux. Ajoutons aussi l’encours des prêts au profit des entreprises privées affiche une faible croissance. A vrai dire, le climat des affaires n’est pas seulement touché par le blocage de la demande mais par plusieurs d’autres raisons qui empêchent de relancer à nouveau l’investissement. Par conséquent, il faut signaler que l’augmentation des taux directeur ne favorise guère la relance des activités d’investissement.
12 décembre 2017 par Hajar Najih